vendredi 26 juillet 2013

Aknarie une plante voyageuse



Le Figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) est une espèce de plante de la famille des Cactaceae, originaire du Mexique, qui s'est naturalisée dans d'autres continents, notamment le pourtour méditerranéen et en Afrique du Sud. Il produit un fruit comestible appelé figue de Barbarie.
Cette espèce appartient à la sous-famille des Opuntioideae, tribu des Opuntieae.
Noms vernaculaires : figuier de Barbarie, figuier d'Inde, nopal, oponce, cactus raquette.

Le figuier de Barbarie est cultivé principalement pour la production de fruits. On le cultive aussi pour la productions de nopalitos (jeunes cladodes consommés comme légumes au Mexique) ou marginalement pour l'élevage de la cochenille Dactylopius coccus, pour la production d'un colorant rouge, aux îles Canaries.
Il est aussi cultivé en Tunisie, essentiellement dans la région de Kasserine, en particulier à Thala, et très consommé pendant l'été. Il est connu pour son effet "bloquant" sur la digestion (constipation sévère).
Il nécessite un climat chaud et une exposition bien ensoleillée. Il préfère un sol filtrant et bien drainé, de pH neutre
La multiplication peut se faire soit par semis, soit par bouture, en partant de cladodes âgés de un à deux ans.
La taille, à exécuter au printemps ou en fin d'été, sert à empêcher le contact entre les cladodes, ainsi qu'à éliminer ceux qui sont malformés ou endommagés.
Pour améliorer le rendement, il est opportun d'apporter une fertilisation phospho-potassique, de préférence organique.
En culture irriguée, on peut obtenir un rendement de 250 à 300 quintaux de fruits à l'hectare.
La gamme des variétés en culture se limite en substance à trois cultivars qui diffèrent par la coloration du fruit : jaune (Sulfarina), blanche (Muscaredda) et rouge (Sanguigna). Le cultivar Sulfarina est le plus répandu en Italie pour sa plus grande capacité productive aux méthodes de culture intensive. La tendance en général est d'intégrer la culture des trois cultivars, de manière à fournir au marché un produit caractérisé par sa diversité chromatique.


1. Les vertus :



Selon des centaines de recherches effectuées sur le cactus partout dans le monde, les chercheurs ont démontrés des bienfaits thérapeutiques et médicinaux de la figue de barbarie. Et si un jour on se met à hésiter à consulter un médecin pour un banal bobo ou manger un bon "zaaboul" ou "héndi", le mérite reviendra aux scientifiques qui ont mis en valeur toutes les vertus de ce fruit magique.

Selon des centaines de recherches effectuées sur le cactus partout dans le monde, les chercheurs ont démontrés des bienfaits thérapeutiques et médicinaux de la figue de barbarie. Et si un jour on se met à hésiter à consulter un médecin pour un banal bobo ou manger un bon "zaaboul" ou "héndi", le mérite reviendra aux scientifiques qui ont mis en valeur toutes les vertus de ce fruit magique.

Grâce à sa capacité de survie dans des conditions extrêmes, la figue de Barbarie a développé des propriétés exceptionnelles. Son huile très rare riche en vitamine E et acides gras essentiels possède de remarquables vertus anti-oxydantes et anti-radicalaires. Secret ancestral des guérisseurs marocains pour effacer les cicatrices, elle donne un magistral "coup de fouet" à la peau pour restructurer les tissus cutanés du visage et du cou avec fermeté et tonicité. De texture légère et non grasse, cette puissante anti-ride régénère les cellules et répare les fibres de collagène et d’élastine.

La figue de barbarie est utilisé autant que anti-inflammatoire, anti-virale, anti-bactérienne, anti-oxydante (le stress), anti-ulcère, anti-diabétique (diabète type 2), antirides (elle contient la vitamine E), anti-cancer, cicatrisante, diminue le cholestérol et l'obésité. Il est utilisée aussi dans l'industrie cosmétique : gel, crème de lifting, crème de soin, crème anti-rides, champoing et même parfum.

Au Maroc, les préparations traditionnelles reconnaissent les qualités cosmétiques de la sève de cette plante. Le cactus est également connu pour ses désagréments gastriques, mais là, il devient un fruit des plus lorgnés.


2. Plante guerrière à la conquête du monde :




L'espèce est originaire du Mexique, où elle est appelée nopal et figure dans les armoiries du drapeau mexicain. Il était inconnu en Europe avant les voyages de Christophe Colomb. Il fut décrit de façon précise pour la première fois en 1535 par l'Espagnol Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés dans son Histoire des Indes occidentales. Sa morphologie insolite frappa les premiers conquistadors. Outre les fruits, c'est l'élevage de la cochenille qui attira surtout leur attention, mais l'élevage de cette dernière aux îles Canaries ne fut réussi qu'au XIXe siècle. Elle se répandit d'abord dans les jardins botaniques comme curiosité. Naturellement, le figuier de Barbarie se reproduit par multiplication végétative (vs reproduction sexuée).
Elle s'est diffusée rapidement dans le bassin de la Méditerranée et s'y est naturalisée au point de devenir un élément caractéristique du paysage, notamment en région PACA et en Corse. Sa diffusion est due autant à l'homme (qui embarquait des cladodes comme aliment anti-scorbutique) qu'aux oiseaux qui en mangeant les fruits assurent la dispersion des graines. Elle s'est répandue également dans l'hémisphère sud, notamment en Afrique du Sud, à Madagascar, à la Réunion et à l'île Maurice, en Inde et au Sri Lanka, ainsi qu'en Australie et en Nouvelle-Calédonie.
Dans la plupart de ces pays, ce fut véritablement un fléau, l'espèce devenant volontiers invasive. Seule la lutte biologique, par l'introduction d'insectes parasites comme le papillon Cactoblastis cactorum et la cochenille Dactylopius opuntiae, put en venir à bout dans les années 1920-1925. Elle est encore invasive dans certains pays africains. En Namibie notamment, où on a utilisé un composé d'arsenic (le méthanearséniate monosodique, désherbant et fongicide sur les cultures de coton et les terrains de golf), qui semblait plus efficace que le glyphosate).
De nos jours la plante est cultivée dans de nombreux pays, notamment au Mexique, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, aux États-Unis, au Chili, en Afrique du Sud, en Grèce, en Israël, en Turquie, en Italie (Sicile, Sardaigne), au Portugal... Dans nombre de ces pays, elle est appelée "figue du diable" ou plus souvent "figue d'Inde" (k'rmous el hindia, en arabe).


3. La légende Inca de la figue de barbarie :


Cette histoire se passe bien avant l’arrivée des espagnols, à l’époque où les Incas dominaient l’empire le plus grand  d’Amérique du Sud, le Tahuantinsuyo.

Afin de connaitre et d’exploiter son empire, l’Inca, chef suprême de l’empire, envoyait des expéditions à la recherche de nouvelles découvertes culinaires et de nouveaux territoires à conquérir.

Un jour l’Inca appela son guerrier le plus vaillant et loyal, Apu. Celui-ci arriva de suite devant l’Inca, lui faisant les révérences et salutations de rigueur.

L’Inca lui dit alors que l’expédition précédente avait trouvé de petits arbres épineux et source de douleur horrible. Lorsque les hommes s’étaient approchés de la plante pour l’observer, un énorme serpent les avait attaqués.  "... et Seul le Chaski qui ramena la nouvelle survécut à une telle rencontre".
Apu répondit avec orgueil: « Je vais tuer cette bête et vengerait la mort de mes frères. »

Le lendemain il ressembla plusieurs guerriers et ils partirent en poncho de guerre sur le chemin indiqué par le messager. Ils arrivèrent très vite sur les lieux du crime et virent le serpent qui était encore plus grand que ce qu’ils s’étaient imaginé.

Apu monta un plan et envoya le plus rapide des guerriers comme appât pour attraper le serpent dans un grand feu que les autres guerriers avaient préparé.
Quand le serpent arriva, il ne se laissa pas prendre au piège, il souffla sur le feu et l’éteignit. Ensuite il crachat son venin sur Apu qui tomba endormi.
Dans un dernier souffle Apu chargea le plus fort de ses guerriers, Chunta, de tuer le serpent avant qu’il n’attaque le village.

Chunta, laissa le serpent s’approcher du corps du capitaine et juste quand ce dernier allait le dévorer, Chunta  prit le par le ventre et le lança dans les plantes épineuses. En essayant de sortir des cactus le serpent s’emmêla encore plus dedans et mourut parmi les corps des guerriers de la première expédition.

Les guerriers emmenèrent la tête du serpent pour l’Inca afin de lui prouver que le peuple était désormais hors de danger. Ils ramenèrent aussi la plante qui les avait aidés à en finir avec l’animal. 

La plante poussa dans toute la région sans qu’on la cultive portant un fruit qui s’avéra être un met délicieux qui sustentait et sustente encore bien des voyageurs.


4. La légende berbère de la figue de barbarie :


On raconte qu'un jour l'océan a déposé une figue sur les côtes marocaines, elle venait des Îles Canaries, un figuier a poussé puis on le nomma "Aknarie" en référence aux Canaries, signifiant en berbère "le canaris" en hommage à sa provenance. 

L'aknarie est le nom berbère donné à cette plante dans les régions du Sousse de l'Anti Atlas marocain voisine avec les Îles Canaries alors qu'au nord du Maroc région voisine de l'Andalousie on la nomme "Tahindicht", signifiant en berbère "l'indienne" en référence à l'origine Inca de cette plante venu d'Amérique du sud.


jeudi 18 juillet 2013

Berbère ou Barbare !



L'une des premières approximation historique ce trouve dans les termes, que l'on parle de nos ancêtres antiques ou plus ancien, on trouve comme terme de désignation "Libyen", ce n'est que très tardivement que viendra le nom Berbère pour désigné tous les peuples d'Afrique du nord.
Néanmoins on nous affirme d'un ton religieux que ce mot "berbère" ne veut dire rien d'autre que "barbare", approximation linguistique ou détournement de sens, nous allons tenté de démystifié l'affaire.

Le mot Barbare possède en français plusieurs significations :


Agadir, grenier et banque traditionnel berbère.

  • un membre des peuples migrateurs qui, sporadiquement depuis le iiie siècle av. J.-C. (expansion celtique) jusqu’au xiiie siècle (invasions tatares), mais avec un pic du ive siècle au viie siècle (période dite des « Invasions barbares »), ont cherché, venant de l’Europe du Nord ou d’Asie, les ressources et les terres dont ils ne disposaient plus dans leurs régions d’origine, soit pour des raisons climatiques et environnementales, soit en raison de leur croissance démographique, soit pour en avoir été évincés par d’autres peuples ;
  • une époque, région, population, tradition, pratique, idée ou idéologie dont les coutumes, concepts ou préceptes légitiment ou semblent justifier, aux yeux de la personne qui en parle, des violences, la coercition, le pillage, l’aliénation, des injustices ou des crimes de masse ;
  • une personne réputée brutale, inculte, intolérante, violente, destructrice, et le comportement, le langage, les moeurs de cette personne (lorsque les destructions sont physiques, on parle aussi de « vandalisme » par référence au peuple des Vandales).
  1. Les Berbère ne sont ni un peuple de migrateur, que ce soit pour des raisons climatiques ou autre sauf si on parle du cas exceptionnel des Touaregs. Les Berbères à l'instar de leur frères Egyptiens ont émigré du Sahara Vert pour fuir la sécheresse il y a 10 000 ans, date à laquelle le Sahara est devenu sec et aride. Mais depuis ce temps il n'y a eu aucun émigration. Hérodote parle des Berbères ainsi : "la Libye orientale (où) habitent les nomades (qui) est basse et sablonneuse jusqu'au fleuve Triton, et celle à l’occident de ce fleuve, habitée par les cultivateurs (qui) est très montagneuse, très boisée... ". La région occident dont il nous parle est l'actuel Maghreb, cette région caractérisé par le massif Atlas entouré de terre agricole, cause la sédentarisation des peuples qui y vive, y trouvant subsistance et bétail, donc aucun raison de nomadiser, en ce sens si le terme "berbere" signifie nomade, alors nous ne sommes pas berbère car il est prouvé de l'existence de ville édifié au Maghreb avant l'arrivé des Phénicien ou des Grec. Mais il est plus juste de comprendre que le mot "berbère" n'a rien à voir avec le mot "barabe" qui porte un sens péjoratif, désignant un peuple non sédentaire.
  2. L'une des caractéristiques spécifique des Berbères que semble ignoré beaucoup d'historien ces le grenier berbère, il est à la fois banque et grenier, permettant ainsi aux populations de vivre de façon sédentaire sans craindre les pillages, on nomme cette invention "agadir". Ceci explique comment les Berbères se sont sédentarisés et protège leur bien et ne saurait être des pillard ou de vulgaire barbare.
  3. Si on prend le cas des Berbères dans son ensemble, ils ont toujours été un peuple de bâtisseur et non de destructeur, pour la simple raison qu'ils vivent en Afrique du nord depuis la nuit des temps et on cultivé l'amour de leur terre, de ce fait ils ont édifié des villages, des villes et on étendue leur savoir d'agriculteur partout en méditerranée. La déesse Athéna qui est né au Lac Triton est une berbère, elle a apporté la branche d'olivier au Grec, voici le genre de don qu'apporte les Berbères partout où ils ont voyagé, ils ont tissé des liens avec d'autres peuples et étendu leur zone de peuplement édifiant des civilisations. Le Berbères sédentaire de l'Atlas est très réputé pour sa richesse artistique, terre de poète et de cultivateur, rappelant l'origine de ces terre qu'on nommait Héspéris, le célèbre jardin des filles d'Atlas où Hercule effectua l'un de ses douze travaux.



À l’origine, le terme barbare, emprunté en français en 1308 au latin barbarus, lui-même issu du grec ancien βάρϐαρος : bárbaros (« étranger »), était utilisé par les anciens Grecs pour désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation (définie par la langue et la religion helléniques), et dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue. Bárbaros signifiait alors « non grec » : toute personne dont le langage ressemblait, pour les Grecs, à un charabia « bar-bar ». Le terme « barbare » a ensuite été utilisé par les Romains pour nommer les peuples qui se trouvent à l’extérieur du limes, dans le « Barbaricum », la « terre des Barbares », c'est-à-dire hors de leur autorité : l’« Imperium ». Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare » peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs moeurs, devenir Grec ou Romain, et ce fut le cas non seulement de nombreux individus (dont certains parvinrent jusqu’à la fonction impériale), mais aussi de peuples entiers, acceptés dans l’Empire comme « foederati ». Toutefois, ces termes pouvaient aussi traduire la crainte ou le mépris qu’inspire l’étranger, l’envahisseur qui ne se présente pas en allié, en « foederatus » potentiel, mais en conquérant voulant imposer ses mœurs et son pouvoir dans l’« Imperium ». Pour Thucydide, « barbare » possède aussi un sens technique : celui des valeurs locales opposées aux valeurs supposées universelles du civilisé, par exemple celui qui veut imposer l’intérêt d’un clan au détriment de l’intérêt commun, du « bien public ».

Barbarus, Barbare ou Barbaros ne sont en aucun cas Berbère, au niveau étymologique on note déjà une grande différence.

Athéna la déesse d'origine berbère, elle était adoré par ses derniers.

Si barbare signifie non-hellénique alors les Berbères ne sont pas barbare car il est avéré que ces derniers pratiquaient le culte d'Athéna, de Poséidon et autre dieu connue par les Grecs.
A l'époque d'Hérodote, le culte d'Athéna était particulièrement fort dans l'actuelle Libye. Un rite de combat avec des pierres dédié à la déesse était pratiquée par les jeunes filles (fête interdite par les autorités libyennes en 1954).

Hérodote (Ve siècle avant J.-C.) écrit à propos de Poséïdon, le dieu de la Mer :

"Ce sont les Libyens qui ont fait connaitre ce dieu aux Grecs. Primitivement, les Libyens ont seuls possédé le nom de Poséïdon et ils ont toujours adoré ce dieu".

Donc si la religion hellénique prend racine dans la religion berbère, comment peut-on considéré ces dernier comme étranger ou barbare? 

Les réalités historiques est qu'en faite les Grecs et les Berbères sont des voisins qui partage beaucoup de point commun culturel et cultuel, de ce faire il est improbable que ces dernier soit considéré comme de vulgaire barbare.



L'autre idée du terme barbare d'après les romains qui l'utilise pour nommer les peuples en dehors de leur autorité ou voulant imposé leur culture à Rome ne correspond pas aux Berbères. Il faut savoir que l'Afrique du nord a longtemps été occupé par les romains, la ville de Lixus au Maroc, Volubilis, Césaré ou Leptis Magna en Libye démontre bien que ce ne sont pas des peuples barbare échappant à l'autorité romaine, mais des peuples alliés voir vassaux qui tant tôt sont les féodaux de Rome ou font partie de leur empire, comme le cas de Septime Sévère le libyen qui deviens empereur de Rome, aucun autre peuple dit barbare n'a eu une aussi grande proximité avec l'empire, ce qui exclut l'idée de territoire barbare ennemie. Des révoltes on existé entre Rome et les peuples Berbères mais non pas dans un soucie de rejet mais de souveraineté.

La seul chose où le berbère peut paraître barbare dans l'esprit romain, c'est son tribalisme, l'esprit de clan, le refus de l'universalisme, mais même sur ce point il semble y avoir des divergence, selon qu'on parle de berbère romanisé ou non.

Claude Yvon, dans l’article « Barbare (philosophie) » de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, fait remarquer que « c’est le nom que les Grecs donnaient par mépris à toutes les nations qui ne parlaient pas leur langue, ou du moins qui ne la parlaient pas aussi bien qu’eux, pour marquer l’extrême opposition qui se trouvait entre eux et les autres nations qui ne s’étaient point dépouillées de la rudesse des premiers siècles ». Il s’agissait donc au départ d’un simple critère linguistique permettant de distinguer les individus dont le langage leur apparaissait comme un babil inintelligible (« ba ba ba »), une sorte d’onomatopée, comparable au bla-bla en français, évoquant le bredouillement.

Ruine en Libye

Était donc barbare celui qui au lieu de parler grec — de posséder le logos — faisait du bruit avec sa bouche. Le terme ne désignait donc pas des peuples moins « civilisés », puisqu'il était utilisé pour les Perses et les Égyptiens par exemple. En revanche, les peuples celtiques, germaniques, scythes, slaves ou encore asiatiques étaient considérés comme des barbares peu, voire pas du tout, civilisés.

Les Grecs ayant longtemps fréquenté les Libyens et les Egyptiens ne les considéraient pas comme des barbares, ils étaient parfaitement conscient de leur degré de civilisation et du lien mythique entre eux qui forme ensemble l'unité civilisationnel de la méditerranée.



Par extension, cette différence linguistique donnera une vision négative, méprisante, de l’autre, de l’étranger, qui se retrouvera dans la définition transmise par les Grecs au monde romain. Après la conquête de la Grèce, les Romains adoptèrent le terme grec et l’utilisèrent pour désigner les peuples qui entouraient leur propre monde. Était donc qualifié de barbare à Rome celui qui n’appartenait pas à la sphère culturelle gréco-romaine, quel que fût son niveau de civilisation. Ainsi, les Romains considéraient, par exemple, les Huns comme des « animaux à deux pieds ». Pourtant nous savons le liens qui existe entre romain et berbère, la vassalité des rois berbère envers Rome et leurs soutiens dans certaine campagne romaine, pour ne cité que l'exemple e Bacchus, cependant les Berbères qui vivaient dans les montagnes étaient rebelle à l'empire et refusaient la romanisation, ces derniers sont surement désigné comme des barbares, mais cela n'explique pas le lien fait entre "berbère" et "barbare" pour désigné l'ensemble des peuples d'Afrique du nord aussi bien romanisé que rebelle.

Ambassadeur Maure.

Au moyen-age dans l’empire bâti par Charlemagne, un autre terme de sens semblable à « barbare » apparut avec le « Sarrasin ».
On emploie à cette époque une variante du terme pour désigner les pirates méditerranéens issus de pays à majorité musulmane : les « Barbaresques ».

« Les Sarrasins ainsi nommés soit parce qu’ils se prétendent descendants de Sara, soit, au dire des païens, parce qu’ils sont d’origine syrienne. Ils habitent un très vaste désert. On les appelle Ismaélites parce qu’ils sont issus d’Ismaël. Ou encore Cedar du nom d'un fils d’Ismaël. Ou encore Agaréniens d'après Agar. On les appelle à tort Sarrasins parce qu’ils se vantent de descendre de Sara. »
— Isidore de Séville, Étymologies, IX,2,57

La confusion qui règne en Europe avec l'invasion Maure de l'Europe font confondre l'arabe du berbère, donnant à ces dernier le nom de fils de Sarah la femme d'Abraham en référence au monde judéo-islamique.

On retrouve le terme Saraceni chez les auteurs classiques latins des trois premiers siècles après J.-C. où il désignait une tribu arabe de la péninsule du Sinaï ou du Yémen. Il a été utilisé au Moyen Âge par les Occidentaux pour désigner toutes les tribus arabo-berbères. De nos jours, le mot désigne une minorité ethnique qui existe dans quelques pays arabes et en Turquie : en Jordanie, la garde Sirkasienne est la garde rapprochée du roi. Le Sharkiss viendrait du Caucase, il est reconnu de par sa différence physique de type Européen.

Les « Berbères » sont appelés plus spécifiquement « Maures » (terme d'origine phénicienne que les Romains employaient : l’Afrique du Nord sous domination romaine était appelée Maurétanie, « pays des Maures ». Sous la domination musulmane, les Arabes ont appelé les habitants de l'Afrique du Nord du terme grec Barbars, qui est devenu Berbère).

Ceci contredit l'idée que les Romains ou les Grecs aurait nommé les Berbères du titre péjoratif de "barbare", ce sont les Arabes qui devenant un empire qui se substitut à l'empire romain adopte ses codes et nomme barbare les populations d'Afrique du nord car rebelle à leur autorité. Les Berbères ne sont donc pas des "barbares" dans le sens classique du terme mais des alliés des Romains et des amis des Grecs, sauf pour l'arabe qui voit en leur présence une résistance farouche et un rejet.
Les Arabes donnent le nom de "berbère" en référence à "barbare" chez les Romains, ceci est probable sachant qu'en arabe la lettre "a" est prononcé "é",ce qui explique le changement de prononciation passant de barbare à berbere.

Mais il existe d'autre théories :

Notre recherche dans les différents dialectes berbères a abouti à la découverte de certaines expressions auxquels on peut rattacher le terme « berbère » : 

Iber-iber : nomade en touareg
Sberber : se couvrir en parlant du ciel en kabyle, ou protéger quelqu'un en la couvrant de son corps.
Sbur : se couvrir la tête en kabyle
Iberbaren: village situé à Mcheddala, Bouira, où les habitants portent le même nom. 
Tizi-n-Berber : autre village kabyle
Bberber : imbu, très mouillé en kabyle

Il est donc possible que les Arabes ne soient pas l'inventeur de ce mot mais qu'il soit déjà présent dans le lexique culturel autochtone et étant imposé à tous le reste des populations de la région.

Royaume Vandale de Bejaïa.

Une autre théorie jamais évoqué existe, pour les Romains les invasions celtiques sont vu comme une agression de peuple barbare, parmi ces derniers il existe un peuple "les vandales" qui on conquit l'Afrique du nord pendant des siècles édifiant un royaume et s'alliant avec les populations locales au nord de l'Algérie jusqu'à Carthage, royaume ayant pour capital l'actuel Bejaïa. Fermement établit l'envahisseur vandale se mêle à la population local et édifie une nouvelle nation, ce qui peut faire passer les Berbères de leur statut d'ami de la civilisation grecoromaine à un statut de barbare.

Figue de Barbarie.

Le terme « Barbarie » désigne une région étrangère et inconnue, évoquée dans le nom de l’espèce canard de Barbarie. Celui-ci est originaire d’Amérique du Sud, et était donc inconnu en Europe avant la découverte de l’Amérique. On trouve dans les cartes de la renaissance le nom de "Barbarie" pour désigné le Maghreb, étrangement il n'est pas donné pour nommé les Libyens ce qui soutien l'idée précédente de la nation vandale qui barabarise le Maghreb. Bien que ce terme désigne un pays inconnue, il est étrange qu'il soit donné au Maghreb alors que les Romains et les Grecs connaissaient la région depuis l'antiquité, on le retrouve pour désigné l'Amérique. On dit "figue de barbarie" un fruit originaire du Mexique qu'on retrouve en Afrique du nord en Sicile.



Les Berbères n'ont pas toujours été nommé par ce nom, les Grecs les nommaient "Libyens" et les Romain "Maures" et "Africains", le terme de berbère est né tardivement dans l'histoire, ce qui le rend sujet à polémique sans pour autant statuer sur sa nature. Il existe une autre théorie que nous n'avons pas évoqué, c'est l'idée que le mot "Berbère" ne concerne que les Touaregs, désignant ainsi leur nature barbare car nomade n'édifiant aucun ville et vivant rebelle loin du monde civilisé dans leur vaste steppe qu'est le Sahara, d'autant plus que nomade ce dit chez eux "iberiber" ce qui a peutêtre été traduit par les romains comme "berbere".

Conclusion :

Plusieurs théories sont là pour affirmer l'origine du mot "berbère", on en retiendra trois.
  1. Berbère vient de Iberiber en langage touareg pour désigné le nomade.
  2. Les Romains nomment les Berbères "barbare" avec la naissance du royaume vandale à Bejaïa et ne les considèrent plus comme faisant parti du monde de la civilisation.
  3. Les Arabes arrivent en Afrique et nomment les populations rebelles "barbare".